Les transitions militaires : le business favori des nains politiques.
En général, les
transitions politiques constituent une opportunité de redistribution des cartes
et de répartition du pouvoir. Malheureusement elles ouvrent aussi la voie à
toutes sortes d’opportunisme.
Ceux qui s’agitent le
plus pour promouvoir une transition de longue durée, sont souvent ceux qui
n’espèrent rien gagner à travers les compétitions électorales inclusives et
transparentes. L’illustration en est que la première ligne de propagande est
souvent occupée par des prétendus leaders qui sont incapables de diriger un
véritable parti pour conquérir l’électorat.
Ce sont les adeptes des
combines ou les partisans du moindre effort. En fait, ils se mettent à l’abri
pendant les moments critiques et réapparaissent après la tempête pour espérer
tirer les ficelles dans l’ombre. Leur objectif est de faire éliminer les
candidats représentatifs pour espérer profiter du vide qualitatif.
Au début des années 2000,
Laurent Gbagbo avait usé de cette stratégie pour miroiter au Général Robert
Gueï un deal politique et un partage du pouvoir en éliminant les concurrents
face auxquels il ne pouvait rien gagner. La suite de l’histoire a été
l’assassinat du Général Gueï, la rébellion qui a conduit à la partition du
pays, la chute de Laurent Gbagbo 10 ans après et l’avènement d’Alassane Ouatara
contre lequel toutes ces combines étaient montées.
L’autre catégorie est
composée de clients politiques sans références ni troupes. Incapables de
constituer un bureau exécutif complet d’un parti, ils ont la prétention de
pouvoir mobiliser l’ensemble de la population et les insectes (sic) pour animer
des fronts et mouvements de défense patati patata.
En réalité ce sont des
chercheurs de gratins pour se nourrir et disparaître dès que les choses
tournent mal. Ils n’hésitent jamais de se recycler à la moindre opportunité;
peu importe l’image qu’ils renvoient à la société.
Aliou BAH
Président Model.