les ministres africains des finances et les gouverneurs des banques centrales optent pour le renforcement de capacité des femmes
AFAWA et l’Alliance pour l’inclusion financière : les ministres africains des finances et les gouverneurs des banques centrales du continent exhortés à renforcer l’inclusion financière des entreprises africaines dirigées par des femmes |
L’inclusion financière est une priorité dans l’agenda des pays africains et nombre d’entre eux fixent des objectifs concrets en matière d’inclusion financière des femmes |
L’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (Affirmative Finance Action for Women in Africa, AFAWA) de la Banque africaine de développement, ainsi que l’Alliance pour l’inclusion financière, ont présenté aux ministres africains des finances et aux gouverneurs des banques centrales du continent, un nouveau partenariat visant à accroître l’inclusion financière des petites et moyennes entreprises africaines dirigées par des femmes. Lors d’une table ronde organisée en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international le 12 octobre 2022, à Washington, les dirigeants de la Banque africaine de développement et de l’Alliance ont présenté le partenariat AFAWA-Alliance pour l’inclusion financière à plus de 70 invités, dont 50 représentants des ministères des finances et des banques centrales africains, dont 10 d’entre eux sont ministres et/ou gouverneurs. Doté de 4 millions de dollars américains, le nouveau partenariat est destiné à aider les décideurs, les régulateurs et d’autres parties prenantes à élaborer des politiques favorables à l’inclusion financière et profitables aux petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes africaines. « Nous espérons, grâce à ce projet, obtenir de meilleures données pour la prise de décisions politiques et une amélioration des capacités techniques des décideurs aux niveaux institutionnel, national et régional. Ces efforts vont permettre d’élaborer des politiques financières et d’établir un environnement réglementaire favorables à l’entrepreneuriat féminin en Afrique », a déclaré la première vice-présidente de la Banque, Swazi Tshabalala. L’inclusion financière est une priorité dans l’agenda des pays africains et nombre d’entre eux fixent des objectifs concrets en matière d’inclusion financière des femmes. L’Afrique risque de perdre environ 316 milliards de dollars de PIB d’ici 2025, selon une étude de McKinsey si les femmes africaines n’ont pas accès aux financements. Cependant, le soutien fondé sur des données probantes et l’assistance technique des institutions de partenariat pourraient aider les gouvernements africains à créer un environnement favorable. Félicitant les dirigeants pour le lancement du programme, le gouverneur de la Banque centrale du Mozambique, Rogério Zamdemela, qui représente l’unité de gestion de l’Alliance pour l’inclusion financière a déclaré : « En tant que banques centrales africaines, nous sommes très heureux de constater l’approfondissement de la coopération entre la Banque africaine de développement et l’Alliance pour l’inclusion financière depuis la signature d’un protocole d’accord à Abidjan en 2017. » L’an dernier, la Banque africaine de développement, par l’intermédiaire du partenariat AFAWA-Alliance pour l’inclusion financière, a identifié les pays ayant les politiques les plus progressistes pour accélérer l’inclusion financière. La République démocratique du Congo, le Maroc, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, la Zambie et le Zimbabwe ont été désignés comme pays pilotes sur la base de plusieurs critères : avoir réalisé des progrès significatifs vers l’inclusion financière des petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes; disposer des meilleures pratiques pour éclairer le processus d’harmonisation de l’inclusion financière et ; fournir des orientations politiques afin d’accélérer l’accès ciblé au financement. Par exemple, au cours de la dernière décennie, le Sénégal et la République démocratique du Congo ont enregistré une augmentation impressionnante de 900 % et 700 % de l’inclusion financière des femmes respectivement. Le Fonds monétaire international, qui a récemment lancé sa première stratégie en matière d’égalité de genre, a indiqué que la recherche statistique et la collaboration permettront au nouveau partenariat d’atteindre ses objectifs. « Nous reconnaissons que la réduction des disparités entre les sexes, en particulier en ce qui concerne l’accès au financement, conduit à une croissance économique exponentielle. Nous encourageons tous les pays à publier des données ventilées par sexe et à trouver des synergies avec de nouveaux secteurs émergents », a déclaré Ratna Sahay, conseillère principale du Fonds monétaire international sur le genre. La vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée de l’Agriculture, du Développement humain et social, Beth Dunford, la directrice du Département genre, femmes et société civile à la Banque, Malado Kaba et la coordinatrice de l’initiative AFAWA, Esther Dassanou se sont également exprimées. L’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (Affirmative Finance Action for Women in Africa, AFAWA) et l’Alliance pour l’inclusion financière vont mettre en œuvre le programme conjoint dans 35 pays représentés par des institutions membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. |