Message vidéo du secrétaire d'État Antony J. Blinken sur un an de conflit au Soudan

 Le 15 avril 2024, nous marquerons le premier anniversaire du début du conflit au Soudan. Les combats ont déplacé plus de huit milliards et demi personnes. Au Soudan, dix-huit millions d’enfants, de femmes et d’hommes sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, l’ONU avertissant que le pays est au bord de la famine. Les organisations humanitaires estiment que sans un afflux important d’aide, 220 000 enfants pourraient mourir de malnutrition dans les mois à venir.

Et pourtant, les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) bloquent régulièrement l’acheminement de l’aide humanitaire qui pourrait sauver des vies et soulager les souffrances, et pillent l’aide qui parvient effectivement au Soudan. Et les SAF et RSF ont commis des crimes de guerre, notamment des viols, des actes de torture, des exécutions extrajudiciaires et d’autres violations des droits humains, aggravant les souffrances des familles soudanaises et chassant davantage de personnes de leurs foyers. Ces atrocités se poursuivent, alimentées par des puissances extérieures qui fournissent des armes et attisent les flammes de la violence.

Aujourd’hui, je souhaite parler directement au peuple soudanais de ce que font les États-Unis pour contribuer à alléger les souffrances des civils, mettre fin à la guerre et remettre l’avenir du Soudan entre les mains de ses citoyens.

Nous continuerons à fournir une aide humanitaire solide pour aider vos familles et vos communautés. L'année dernière, les États-Unis ont été le plus grand fournisseur d'aide au Soudan, et nous annoncerons davantage de soutien dans les prochains jours. Avec l'appel d'urgence de l'ONU pour le Soudan financé à seulement 5 pour cent, nous savons que l'Amérique ne peut pas y parvenir seule. Nous faisons donc pression sur les autres pays donateurs pour qu’ils fassent bien plus. Nous coordonnerons une pression internationale accrue sur les parties belligérantes pour qu'elles vous accordent un accès humanitaire sans entrave, ainsi qu'à la population à travers le Soudan, comme l'a exigé le Conseil de sécurité de l'ONU.

Nous redoublerons d’efforts pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre et d’autres atrocités au sein des RSF et des SAF, notamment en renforçant les sanctions imposées par les États-Unis aux individus, institutions et autres entités responsables d’abus et d’alimenter le conflit.

Enfin, nous continuerons à travailler avec des partenaires clés, en particulier les Africains et les pays de la région, pour faire pression sur les parties belligérantes afin qu'elles déposent les armes et reprennent les pourparlers de paix, car la poursuite des combats ne peut pas et ne mettra pas fin à ce conflit.

Le monde n’a pas oublié la transformation inspirante que menait le peuple soudanais avant le début des combats – une transition vers la paix, vers la démocratie et vers la justice. Nous savons que l’écrasante majorité d’entre vous souhaite revenir à cette transition et la mener à bien, comme c’est votre droit. Nous travaillerons sans relâche avec vous, avec tous nos partenaires, jusqu'à ce que le Soudan soit enfin dirigé par les civils de votre grande nation et responsable envers eux.